Naître est, sans conteste, le moment le plus important d’une vie et d’un destin. Aussi n’est-il pas étonnant que les naissances aient été entourées partout sur la planète et en tous lieux, de rites singuliers, ni qu’elles aient été partout et en tous lieux honorées par des offrandes de choix, notamment des bijoux.
De l’impact des naissances sur les communautés familiales et sociales
Les naissances étant le fruit « naturel » des unions entre hommes et femmes ont aussi et sans conteste poussé les sociétés à « cadrer » ces unions tant de manière juridique, que morale et matérielle. Car, en effet, la naissance d’un enfant est plus qu’un évènement singulier et unique. Toute naissance engage avec elle ses parents, bien sûr, mais aussi les ascendants de ces derniers, d’éventuels frères et sœurs et la descendance de tout ce petit monde. Autrement dit, toute naissance modifie l’arbre généalogique dont elle est issue, et, ce faisant, soulève de nombreuses questions symboliques et pratiques dans différents domaines : la question de la paternité notamment, mais aussi celle des patrimoines et des héritages, celle des « bras » disponibles pour faire vivre la communauté familiale et prendre soin des vieux jours des parents et/ou grands-parents, celle des aides disponibles pour aider les parents dans leur nouvelle tâche (les anciens qui gardent les petits), etc. Et tout ceci, à son tour, influe sur la société à laquelle appartiennent les parents !
Rites de naissance et de renaissance
On comprend que les naissances fassent l’objet de soins particuliers et qu’il soit de coutume, partout dans le monde, de les marquer d’une cérémonie (laïque ou religieuse) concrétisée par un objet ou un bijou de longue durée.
Dans les pays d’obédience catholique, par exemple, il est de coutume de baptiser les bébés afin que, purifiés de tout pêché, ils « renaissent » à la vie de l’Esprit, accompagnés par un parrain et une marraine. Incarnations symboliques d’une parentalité spirituelle et témoins de leur sacrement, ces derniers offrent traditionnellement au baptisé une médaille de baptême en or jaune, portant, gravée au dos, sa date de naissance ou de baptême et, si possible, son prénom, et moulée côté face d’un symbole ou d’une figure spirituelle protectrice.
Les médailles de la vierge
Vu tout ce que l’on vient de voir, rien d’étonnant à ce que la médaille de la vierge Marie soit parmi les plus prisées des médailles de baptême. La vierge Marie n’est-elle pas tout à la fois symbole de pureté, de protection toute maternelle, de confiance en Dieu et de douceur ?